Le ministère public près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme s’est saisi de l’enquête sur les déclarations de Youssef Ben Salem, surnommé « Chouchou » au sujet des incidents survenus, ces dernières années, à Ouardanine, gouvernorat de Monastir.
Ce dernier avait accusé hier mercredi 20 novembre, sur les ondes d’une radio privée, l’homme d’affaires Lazhar Sta de se tenir derrière plusieurs » mouvements suspects » et » instructions graves » visant à semer le désordre et la zizanie. Il l’a accusé même de donner des instructions pour mener des meurtres et faciliter le transfert des jeunes vers les foyers de tension.
D’après Sofien Sliti, porte-parole de cette juridiction, le parquet a chargé l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes d’enquêter sur ce sujet, rapporte l’agence TAP.
Youssef Ben Salem a aussi reconnu avoir aspergé d’essence, avec un groupe de jeunes, un membre de liste du mouvement Ennahdha, vainqueur des municipales, sur ordre de cet homme d’affaires. L’objectif était, selon lui, de compromettre la mise en place du conseil municipal de la région pour baliser la voie devant la fille de l’homme d’affaires qui cherchait à devenir maire.
Ben Salem a également évoqué des relations qui lient cet homme d’affaires avec des personnalités influentes dans le pays, citant à ce propos, des hommes politiques et des magistrats.
Un des actionnaires de la société Ciment de Carthage, Lazhar STA a fait l’objet, hier mercredi, d’un mandat de dépôt.
Ce même jour la bourse de Tunis a informé le marché de la suspension de la cotation des titres “Carthage Cement” à la demande du Conseil du marché Financier (CMF).