Différentes parties continuent de s’accuser dans l’affaire d’envoi de jeunes tunisiens vers les zones de conflits.
Après les déclarations du président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et de la citoyenneté, Issam Dardouri, en novembre dernier, dans lesquelles il avait a affirmé détenir d’importants documents et informations sur les réseaux d’envoi des jeunes vers les zones de conflits et sur les noms d’hommes de sécurité impliqués, les réactions se sont multipliées.
Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, l’ancien chef de l’unité de protection à l’aéroport international de Tunis Carthage, Abdelkarim Laabidi a indiqué avoir été entendu récemment par l’unité centrale de lutte contre le terrorisme à propos de sa plainte contre le syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri qui l’avait accusé d’avoir facilité l’acheminement de jeunes tunisiens vers les zones de conflits.
[quote_box_center] »J’ai accusé Dardouri d’atteinte à la sécurité de l’Etat pour avoir divulgué des documents professionnels officiels et accusé et identifié plusieurs cadres de la sécurité dont moi-même, ce qui constitue un acte très dangereux qui menace la sécurité nationale et nous exposent au danger », a-t-il ajouté.[/quote_box_center]
La séance d’audition de Karim Laabidi a été ajournée à lundi prochain en raison de l’audition aujourd’hui du colonel Hichem Meddeb, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Rappelons qu’en novembre, Dardouri avait déclaré qu’un terroriste de retour en Tunisie a reconnu qu’un avion privé a transporté 117 terroristes « pour venir en renfort des groupes embusqués au mont Chaambi. »
Le responsable avait ajouté que durant 2012 et 2013, des vols réguliers ont été organisés à travers les compagnies Syphax Airlines, Tunisair et la compagnie aérienne turque vers la Turquie pour le transport de terroristes vers les zones de conflits.
A ce sujet Issam Dardouri avait accusé des hommes de sécurité « impliqués dans l’établissement de passeports pour des terroristes sans les documents requis ».
Il avait également déclaré que « le rapport qu’il possède compte un document portant la signature de l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri en date du 3 décembre 2012 portant un cachet secret et demandant d’autoriser un prédicateur takfiriste de visiter les prisons, ce qui a conduit à la radicalisation de détenus de droit commun ».