Apaiser les tensions et essayer de trouver un consensus autour du prĂȘt dâ1,9 milliard de dollars, tels devront ĂȘtre les objectifs de la mission de la dĂ©lĂ©gation tunisienne qui se rendra Ă Marrakech, le mois prochain, Ă lâoccasion des AssemblĂ©es annuelles du FMI et du Groupe de la BM.
Entre Tunis et le FMI, il est grand temps dâenterrer la « hache de guerre » et de revenir Ă la table des nĂ©gociations.
Suspendues depuis fin 2022 en raison de blocages techniques mais, aussi, politiques, les discussions doivent reprendre pour le bien des deux parties.
Pour la Tunisie, lâurgence du prĂȘt est cruciale pour le financement du Budget 2023 ; pour le FMI un accord avec la Tunisie lui ĂŽterait tout discrĂ©dit aux yeux du monde en rapport avec ses relations avec les pays tiers-mondistes.
Ces discussions doivent se dĂ©rouler sans a priori, de part et dâautre cela sâentend, pour quâelles aboutissent.
La dĂ©lĂ©gation tunisienne devant se rendre, le mois prochain, Ă Marrakech est tenue de prĂ©parer sa mission avec toute lâattention quâacquiert lâĂ©vĂ©nement.
Le dossier des rĂ©formes que la Tunisie a engagĂ©es, et celles programmĂ©es dans les annĂ©es Ă venir, doit ĂȘtre minutieusement prĂ©parĂ©, et, par la suite, exposĂ©, chiffres et prĂ©visions Ă lâappui.
Outre le fait de discuter des aspects techniques sur lesquels achoppent les discussions, la dĂ©lĂ©gation tunisienne doit faire un travail de lobbying de premier plan pour dĂ©fendre sa cause auprĂšs de pays frĂšres et amis, ceux de lâOccident en particulier.
Un Occident qui voit, actuellement, dâun mauvais Ćil lâopĂ©ration sĂ©duction que lance, dĂ©sormais, la Russie Ă lâĂ©gard de lâAfrique.
Ce travail de lobbying, ce nâest pas Ă Marrakech que lâon est sensĂ© faire. Il aurait dĂ» ĂȘtre dĂ©jĂ entretenu dans les coulisses, de maniĂšre Ă rassembler le plus grand nombre de « voix » en notre faveur.
Ce travail est lâapanage, non seulement du ministre de lâEconomie et de son homologue des Finances qui devraient ĂȘtre prĂ©sents Ă cet Ă©vĂ©nement, mais aussi du Gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, qui doit mettre en avant lâindĂ©pendance et la rigueur de son institution, des critĂšres auxquelles sâattache le FMI.
Les Assemblées annuelles 2023 du groupe de la Banque mondiale et du FMI se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre.
LâĂ©vĂ©nement rĂ©unira plus de 15.000 participants de haut niveau, y compris les ministres de lâĂconomie et des Finances, les gouverneurs des banques centrales, la sociĂ©tĂ© civile, le secteur privĂ©, les mĂ©dias internationaux et le monde acadĂ©mique.