Où en est l’affaire des arrestations, qui ont démarré, samedi dernier et se sont poursuivies jusqu’à hier soir avec l’interpellation de Walid Jellad ?
Dans cette affaire du complot contre la sûreté de l’Etat, sept personnes ont été arrêtées dont cinq ont été maintenues en garde à vue pour une période de cinq jours, à compter du dimanche 12 février 2023.
Selon l’avocat Ghazi Chaouchi, membre du comité de défense de l’homme d’affaires et militant politique Khayam Turki, la garde à vue est renouvelable deux fois conformément à la loi antiterroriste.
A ce titre, Khayam Turki, l’homme d’affaires Kamal Letaief, Abdelhamid Jelassi et deux autres personnalités font l’objet d’interrogatoire au pôle judiciaire de lutte antiterroriste dans le cadre d’une enquête sur fond d’accusation d’attentat contre la sûreté de l’Etat.
Khayam Turki a été le premier à être entendu puis Kamel Letaief, Abdelhamid Jelassi et le reste du groupe. Au terme de ces auditions, le dossier a été déféré au procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis.
L’ancien bâtonnier et avocat du dirigeant nahdhaoui Noureddine Bhiri, Abderrazek Kilani, a apporté d’autres précision, aujourd’hui sur les ondes de Shems FM.
Il a indiqué que Noureddine Bhiri a été poursuivi pour un « post sur les réseaux sociaux » dans lequel il inciterait à la lutte pacifique et qui le mène à être accusé d’inciter à renverser le système.
Il a évoqué les circonstances dans lesquelles a été arrêté puis auditionné Noureddine Bhiri, soulignant que son client, qui a entamé une grève de la faim sauvage, a été blessé à l’épaule lors de son interpellation et aurait dû être transporté à l’hôpital.
Il a ensuite souligné que Khayam Turki et Abdelhamid Jelassi ont été arrêtés à cause de rencontres qu’ils ont eues, avec des diplomates étrangers.
Quant à l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi, arrêté dimanche, son arrestation ne serait pas en lien avec cette affaire, selon Abderrazek Kilani et aurait été arrêté sur la base d’une plainte déposée par deux agents de sécurité, accusés de torture commise à l’encontre de deux suspects dans l’affaire du Bardo et qui se sont avérés, plus tard, innocents.
A ce titre, Béchir Akremi a lui aussi entamé une grève sauvage de la faim et aurait été transporté à l’hôpital Charles Nicolle.
Concernant l’arrestation de l’avocat, Lazhar Akremi, lundi soir, Ghazi Chaouchi a affirmé ne pas parvenir à rencontrer son client, indiquant à l’agence TAP qu’il attend l’expiration du délai de 48 heures de garde à vue prévu par la loi antiterroriste pour consulter le dossier.