Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jarandi, est revenu, ce mercredi 30 décembre 2020, sur la polémique relative à la normalisation avec Israël.
Dans la lignée de la réaction officielle du ministère des Affaires étrangères, Othman Jerandi a indiqué que « la Tunisie n’a subi aucune pression pour normaliser ses relations avec l’Etat hébreu », ajoutant que les autres pays qui ont opté pour la normalisation avec Israël sont libres ».
Rappelons que le 22 décembre dernier, le ministère des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger avait catégoriquement démenti toute intention de normalisation.
Cette réaction faisait suite aux affirmations du New York Times selon lesquelles la Tunisie pourrait être un des prochains pays qui normaliseront avec Israël en établissant des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.
Le département avait ajouté que ces informations, n’ayant aucun fondement, sont contraires à la position, officielle et immuable, de la Tunisie et de son chef d’Etat qui soutiennent la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à recouvrer sa liberté et sa souveraineté légitimes.
Le New York Times avait fait savoir, le 21 décembre, que selon des responsables américains proche de ce dossier, la Tunisie et le Sultanat d’Oman pourraient être les prochains pays qui normaliseront avec Israël.
Les accords d’Abraham sont deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part. Le premier, entre Israël et les Émirats arabes unis, a été annoncé le 13 août 2020 par le président des États-Unis Donald Trump.
Donald Trump avait également annoncé que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël, et que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le Maroc a qualifié de « prise de position historique » la décision de Washington.
Interrogé à propos de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, Mechichi avait estimé que chaque pays est libre de ses choix, mais que ce n’est pas celui de la Tunisie. « Je n’ai pas eu d’écho de pressions de la part de l’administration Trump pour suivre la voie du Maroc et des Émirats », avait-t-il encore expliqué.
Sur fond de normalisation des relations de plusieurs pays arabes avec Israël, le bloc démocrate a décidé de présenter une initiative condamnant et surtout criminalisant toute normalisation entre la Tunisie et l’Etat hébreu.