Le réseau Mourakiboun dénonce le manque de transparence de l’ISIE lors du second tour des législatives, qui s’est déroulé hier, estimant qu’il s’agit « d’un précédent dangereux ».
Le réseau « Mourakiboun » est revenu, aujourd’hui, sur le second tour des élections législatives, à travers un communiqué publié ce lundi 30 janvier 2023 et dans lequel il fustige l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Dans son communiqué « Mourakiboun » épingle les présidents de plusieurs centres de vote, qui auraient refusé de communiquer aux journalistes et agents des organisations de la société civiles, des données sur le taux de participation des électeurs.
Il dénonce « le manque de transparence et l’absence d’informations dans plusieurs centres de vote, le jour du scrutin », estimant qu’il s’agit « d’un précédent dangereux qui risque d’éroder la confiance dans le processus électoral ».
Le réseau a, dans ce contexte, ajouté que l’ISIE a, depuis le début du processus, violé les principes fondamentaux des élections dont la transparence, l’indépendance et l’égalité entre les candidats.
Mourakiboun a, en outre, mis l’accent sur les défaillances des dispositions mises en place par l’ISIE pour l’organisation du deuxième tour.
L’Instance des élections n’a publié que quatre décisions dont deux portant sur les délais d’accréditation des observateurs étrangers et des représentants des candidats, une décision relative aux dépenses électorales et une décision relative au calendrier du second tour des élections, précise Mourakiboun.
Le réseau a rappelé qu’il avait mobilisé, pour le second tour des Législatives, 445 agents permanents dans les bureaux de vote, 286 superviseurs des observateurs et 80 observateurs pour assurer la coordination entre les circonscriptions.
Hier, le président du réseau « Mourakiboun » Slim Bouzid a accusé l’ISIE d’avoir dissimulé intentionnellement les chiffres relatifs au processus électoral, et notamment le taux de participation. Un taux de participation estimé à 11,3% par l’instance électorale.
Par ailleurs, le président de l’ISIE, Farouk Bouaskar, a démenti les « allégations » contestant les résultats du scrutin du second tour des législatives, appelant quiconque douterait de l’intégrité des élections à se prévaloir de ses arguments devant la justice.
Répliquant à l’interrogation des journalistes sur un « déphasage » entre la faible participation dans certains bureaux de vote et le nombre élevé d’électeurs annoncé, le président de l’ISIE a indiqué que les procès-verbaux et les urnes des centres de vote sont sécurisés dans les casernes de l’armée nationale.