L’expert en environnement et en climat Hamdi Hached a relayé une simulation d’Earth.org montrant l’impact de la montée des eaux en Tunisie à l’horizon 2100. Selon les scénarios, entre 1 et 3 mètres d’élévation du niveau de la mer pourraient toucher directement le littoral du Grand Tunis, avec des répercussions sur l’habitat, l’économie et l’environnement.
Des zones entières potentiellement exposées
Les données publiées indiquent que plusieurs localités du nord et du sud de la capitale seraient concernées. Au nord : Raoued, Gammarth-plage, La Marsa, mais aussi Kalaat El Andalous, Aousja et Zouaouine dans le gouvernorat de Bizerte. Au sud : Borj Cedria, Hammam Chatt et des quartiers entiers de la banlieue sud.
Selon Hamdi Hachad, cela représenterait près de 15% de la population du Grand Tunis, soit environ 200.000 habitants menacés par un risque d’inondation ou de déplacement.
L’impact ne se limiterait pas aux logements et infrastructures. Les écosystèmes côtiers, tels que le lac de Tunis et la sebkha d’Ariana, figurent parmi les zones fragiles. Les pertes économiques pourraient être significatives pour des secteurs comme le tourisme, l’immobilier et la pêche, tandis que des déplacements de populations depuis les zones littorales pourraient accentuer la pression sur les quartiers intérieurs.
Une tendance déjà visible sur les plages tunisiennes
Depuis plusieurs années, des phénomènes d’érosion et de recul du trait de côte sont observés sur différentes plages tunisiennes. Le changement climatique et la hausse des températures, qui accélèrent la fonte des glaces, jouent un rôle déterminant, mais l’urbanisation anarchique des littoraux contribue également à accentuer le problème.