Le dernier discours du président de la République n’est passé inaperçu. Il a fait régir la sphère politique et a déclenché une nouvelle polémique dans un pays frappé par la crise.
Moncef Marzouki, ancien président de la République, est le dernier à réagir. Pour lui, le dernier discours témoigne que le chef de l’Etat est « un malade mental ».
« Quand est-ce que vous allez croire que le président de la République est un malade mental ?», s’est-il interrogé.
Marzouki a appelé dans ce sens à mettre fin à « cette tragédie » pour sauver « ce qui reste de la Tunisie ».
L’ancien dirigeant d’Ennahdha Abdelatif Mekki a estimé, pour sa part, que le président de la République est dans une situation de grande confusion.
Affirmant meme que les agissements de Kais Saied sont devenus « dangereux » il a fustigé la « réunion du conseil de sécurité nationale pour évoquer des questions politiques ».
« Ni sur le plan éthique, ni sur le plan constitutionnel, le président de la République n’a le droit de réunir le conseil de sécurité pour évoquer ses différends politiques », a-t-il martelé.
Lors d’un discours prononcé hier en fin de soirée suite à une réunion avec plusieurs ministres et hauts responsables sécuritaires, le chef de l’Etat a évoqué un complot contre la sureté de l’Etat.
« Ce qui se passe, actuellement, en Tunisie s’élève au rang du complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État », a-t-il affirmé, ajoutant que cette fois-ci la réponse ne tardera pas et que l’Etat va assumer ses responsabilités conformément à la loi.