Mohamed Abbou est un stratège ! En tant que démissionnaire du CPR, il aurait décidé de créer son propre parti qui porterait un nom bien significatif. La « Jeunesse Révolutionnaire » serait ainsi en passe d’être lancée pour venir occuper le paysage politique déjà surchargé par des partis dont les trois quart passent quasiment inaperçus.
Mais Mohamed Abbou n’est pas de ceux qui fondent un parti juste pour être le chef d’un clan. Sa démission coïncide étrangement avec d’autres démissions (et là il ne s’agit pas des compagnons de Abbou qui ont quitté le navire CPR pour le suivre).
Le départ de Mohamed Abbou fait suite à celle de Mohamed Maalej, ancien président de la Ligue Nationale de Protection de la Révolution, ainsi que son épouse Halima Maalej, tous deux ayant présenté leur démission de la LNPR, jeudi dernier.
Selon un communiqué du bureau exécutif de la ligue les démissionnaires ont «l’ambition de créer un parti politique».
De la même manière, Mohamed Abbou a cette ambition, lui qui s’est toujours inscrit en faveur de ces ligues, de créer une entité visant à se rapprocher d’Ennahdha et jouissant de soutiens auprès du mouvement.
Lilia Ben Khedher, ancienne démissionnaire du CPR, vient d’ailleurs de le confirmer sur les ondes de la radio Express FM en affirmant que «Mohamed Abbou compte bien drainer les membres des LPR au sein de son futur nouveau parti… après leur dissolution».
Ainsi, le nouveau parti serait une sorte de nouvelle LNPR frappée d’un visa politique et surtout proche d’Ennahdha. Lilia Ben Khedher juge «cette démission de Abbou comme étant un jeu politique favorisant les intérêts d’Ennahdha.
Et cela n’a pas échappé aux internautes. A l’annonce de la possibilité de Abbou de former une alliance avec les LPR, sur twitter, on a vite relié cette information avec celle de la démission du couple Maalej !