Quatre ans après l’assassinat de Chokri Belaïd, le président de la République Béji Caïd Essebsi a inauguré, ce matin 6 février, 2017 la place désormais baptisée : Place de Chokri Belaïd et des droits de l’homme.
Entouré de plusieurs figures de proue de la scène politique et ayant à ses côtés la veuve du martyr, Essebsi a pris la parole pour prononcer un discours qui a pris les allures d’une l’éloge funèbre.
Après avoir lu la Fatiha sur l’âme du martyr, il a confié que l’inauguration d’une place au nom de Chokri Belaid est le moins que le président de la République doit au martyr de la nation. Il ne sera nullement le martyr de telle ou telle faction mais le martyr de la Tunisie tout entière, a-t-il confirmé.
Mieux encore, il a déclaré, sur un ton solennel, que, pour lui, Belaid est le vrai leader de la révolution. Son nom figurera dans la liste des martyrs historiques de la Tunisie ayant en tête Farhat Hached, puis Hédi Chaker jusqu’à ce qu’on arrive à Chokri Belaïd.
D’ailleurs, Essebsi n’a pas manqué de rappeler que Chokri Belaid était le premier à prononcer le mot « Nékfou lTounes » dont, rappelons-le, s’est servi plus tard le chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans son discours au Parlement pour gagner la confiance des députés.Ce dernier était, d’ailleurs, debout juste derrière le président de la République, les sourcils froncés en signe de respect certainement et de reconnaissance peut être au leader de la révolution comme venait justement de l’annoncer le président de la République.
Enfin, Essebsi s’est montré résolu à dévoiler toute la vérité concernant la mort de Chokri appelant à ne pas adresser des accusations gratuites à qui que ce soit sans en avoir la preuve.
Le souvenir de Chokri, paix à son âme, nous accompagnera toujours comme témoin à la fois du grand monsieur qu’il était et de la noble cause qu’il représentait.
AA
