La polémique est lancée ! L’annonce avait en effet fait l’effet d’une bombe notamment du côté des chauffeurs de taxis lorsque la start-up Intigo a annoncé son intention de lancer dès le mois de décembre le taxi-scooter.
Première action contre le taxi-scooter, le rassemblement de protestation qui se tient ce jeudi 5 décembre 2019, devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple, à l’initiative de l’Union tunisienne des taxis individuels.
Dans une déclaration faite à la radio Mosaique fm, Mohamed Ali Arfaoui, secrétaire général adjoint de l’Union, a indiqué que ce projet est illégal et va porter atteinte au secteur des taxis, menaçant, au passage, de recourir à la grève pour défendre la revendication des taxistes.
les chauffeurs de taxis individuels protestent alors que le ministère du Transport n’a délivré aucune autorisation à la société Intigo. Les chauffeurs de taxis manifestent en effet leur refus face à l’implantation d’une nouvelle société de transport car il s’agit, selon eux, d’une concurrence déloyale.
Le 28 novembre, le ministère du Transport avait pourtant émis une mise au point concernant le lancement du taxi-scooter, soulignant que l’activité de location d’un ou plusieurs véhicules destinés au transport public des personnes est soumise à un cahier de charge et à une autorisation préalable du département chargé du transport. La réaction du ministère du Transport faisait suite à la forte opposition des chauffeurs de taxis.
Le ministère précise également que toute infraction ou non respect des dispositions de la loi numéro 33 de 2004, soumet la personne concernée aux sanctions prévues par cette loi. ladite loi imposant des autorisations préalables pour ce type d’activités.
Ce à quoi le fondateur d’Intigo, Bassem Bouguerra, avait répondu, soulignant notamment que la loi de 2004 aborde bien le secteur des motos sans aucune interdiction ni limitation.