Le ministère de l’Agriculture, des Ressources en eau et de la Pêche a présenté la situation actuelle de la lutte contre l’invasion du criquet pèlerin qui touche certaines régions du sud de la Tunisie depuis le 12 mars dernier.
Jusqu’à hier, 204,5 hectares ont été traités dans les municipalités de Dhehiba et Remada, dans le gouvernorat de Tataouine, à l’aide de moyens terrestres (notons que ces zones comprennent cinq points touchés par ce fléau).
Par ailleurs, 50 hectares à Remada ont été traités par la Société nationale de protection des végétaux à l’aide d’hélicoptères. Un traitement biologique a également été effectué sur 14 hectares autour et à l’intérieur de la réserve de Sidi Toui, délégation de Ben Guerdane, qui est la première région touchée par le criquet pèlerin.
En outre, 4 hectares ont été traités dans la municipalité de Rejim Maâtoug, dans le gouvernorat de Gabès, suite à l’invasion du criquet dans trois sites en raison des récentes rafales de vent en provenance des frontières algériennes, selon la déclaration de l’ingénieur général à la Direction générale de la santé végétale, Mme Monia Mahfoudi, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège du ministère.
Des drones pour détecter le criquet pèlerin
Mme Monia Mahfoudi a précisé que le criquet pèlerin provient principalement de Libye et d’Algérie en raison des récentes rafales de vent. Elle a confirmé que le traitement et la pulvérisation se font en fin de soirée ou au matin, avant que les criquets ne se déplacent des arbres, car c’est la meilleure méthode pour les combattre avec des produits chimiques et éviter leur propagation.
Elle a ajouté que le ministère suit de près cette situation depuis plusieurs années, en échangeant des informations sur l’état des criquets et leur reproduction, à travers une note qui est publiée régulièrement.
Depuis octobre dernier, le ministère s’est particulièrement concentré sur cette menace en raison des informations concernant une reproduction plus importante du criquet pèlerin en Libye que d’habitude, ce qui a poussé à organiser des formations spécifiques pour les gouvernorats de première ligne : Médenine, Tataouine, Gabès, Kébili, Tozeur.
Elle a aussi indiqué qu’hier, le traitement a commencé à Remada et a été renforcé par des drones, ce qui a permis de détecter des foyers de criquets, garantissant ainsi le succès de l’opération de traitement.