Depuis hier, plusieurs prédisaient que le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, annoncerait demain, jeudi 12 avril 2012, lors de la séance plénière, l’annulation de la décision d’interdire les manifestations à l’avenue Habib Bourguiba. Finalement, l’interdiction, qui a duré quatorze jours, a été levée, aujourd’hui, le 11 avril 2012, et ce, suite à une décision du conseil des ministres tenu le même jour, nous apprend Mosaique FM.
Une décision très attendue, qui fait couler beaucoup d’encre, tant cette avenue est devenue, notamment depuis la révolution, le symbole des revendications de liberté et de dignité du peuple.
Décidée le 28 mars dernier, l’interdiction de manifester dans cette grande artère était un argument de plus aux agents de l’ordre pour contrer, avec une violence inouïe, les manifestations des chômeurs diplômés, le 7 avril, et le grand rassemblement du 9 avril au cours duquel, journalistes, militants et simples citoyens ont été tabassés. Ce qui a provoqué de violentes confrontations entre citoyens et policiers.
Suite aux violences policières observées, le 9 avril, lors de la «journée des martyrs», des députés ont organisé, hier à 15h00, une marche pacifique à l’avenue Bourguiba.
Toutefois, le point culminant: le défi lancé hier par l’UGTT, de descendre le 1er mai à l’avenue Bourguiba pour manifester et défendre les acquis de la révolution, a, apparemment, donné des cauchemars au gouvernement provisoire.