Les plans pour le développement d’un nouveau «Centre tunisien de fusion de renseignements», tel qu’annoncé par l’OTAN en juillet 2016, semblent atteindre l’achèvement selon les nouveaux documents présentés par The New Arab.
Suite à l’annonce faite l’an dernier par le secrétaire général de l’OTAN, Jen Stoltenberg, les membres du gouvernement tunisien ont poursuivi des négociations de haut niveau avec les responsables de l’OTAN pour la création du nouveau pôle de renseignements centralisé.
Le progrès dans l’établissement du centre met en évidence l’intérêt croissant et l’empreinte opérationnelle de l’OTAN en Tunisie, considérée comme pays nord-africain stratégique.
L’achèvement de ce nouveau hub de renseignement représentera probablement une étape majeure dans la coopération croissante entre l’OTAN et la Tunisie et une affirmation stratégique de la présence croissante de l’alliance militaire en Afrique du Nord et dans les pays subsahariens.
Cependant, les hypothèses selon lesquelles le centre planifié servira de base de l’OTAN sont sans fondement, selon les déclarations des responsables tunisiens.
Les rapports précédents ont indiqué que le nouveau centre servirait de centrale qui ressemble à une refonte majeure du partage du renseignement dans les services militaires et de sécurité de la Tunisie.
Le centre sera chargé de rassembler les évaluations du renseignement et de coordonner les différentes équipes nationales de renseignements.
Il servira également à fournir des analyses périodiques et des évaluations des menaces à la sécurité afin de les présenter au Conseil national de sécurité du pays.
Selon les données rapportées par The New Arab, ce nouveau centre de renseignement sera divisé en plusieurs sections variées et des bases, dont chacune focalisée sur des enquêtes de collecte de renseignements distinctes. Voici un aperçu de ces missions:
La section « Intelligence géographique », composée de trois ministères et chargée de fournir des données topographiques, météorologiques et des informations de transport pour guider les plans militaires
La section « Intelligence technologique » accueillera des unités scientifiques spécialisées, y compris celles qui s’intéressent à l’expertise en électronique, aux télécommunications, au guidage de missiles ainsi qu’à des détonations biologiques, chimiques et atomiques
Une section « Intelligence tactique » chargée de la collecte d’informations sur les forces ennemies dans différentes régions et surtout celles des groupes terroristes.
La section « Intelligence stratégique » a pour objet la collecte et le rassemblement, mais de manière critique la diffusion des affaires de sécurité militaire et interne à travers les organes de l’État
La section « Intelligence préventive » est chargée notamment du contre-espionnage et de l’élimination des activités de renseignement hostile
Les sixième et septième bases, concernées par le renseignement « politique » et « économique », sont apparemment axées sur les activités politiques, commerciales et financières des acteurs économiques influents à travers le pays.
Il est à rappeler que qu’une rencontre avait réuni en janvier le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui et le Secrétaire Général adjoint de l’OTAN, Alejandro Alvargonzalez et avait porté sur la coopération entre la Tunisie et l’alliance atlantique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la situation régionale et internationale.
Le Secrétaire Général adjoint de l’OTAN avait également rencontré le ministre de la Défense Farhat Horchani, et avait exprimé la disposition de l’Organisation a soutenir et coopérer plus avec l’armée tunisienne dans les domaines de formation, du renseignement et des entraînements, ce qui en consolide les capacités opérationnelles en matière de lutte contre le terrorisme.
L’instauration d’un centre de renseignement de l’OTAN en Tunisie discutée depuis un an
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg avait annoncé en juillet 2016 que son organisation souhaite installer un centre de renseignement en Tunisie dans le but de soutenir les structures sécuritaires régionales spécialisées.
La Tunisie étant « allié majeur non-membre de l’Otan ».
I.B.