Le Système des Nations Unies en Tunisie a suivi le travail de la Commission des Libertés Individuelles et de l’Egalité (Colibe) et salue la publication de son rapport, selon un communiqué du Centre d’informations des Nations Unies en Tunisie.
Il tient ainsi féliciter la Tunisie pour cette initiative qui s’inscrit dans ses efforts remarquables pour réviser la législation afin d’assurer sa conformité avec la Constitution et les obligations internationales du pays en matière de droits de l’homme.
Le rapport de la Colibe ouvre un débat national sur des questions fondamentales pour les droits et les libertés de la personne, notamment le droit à la dignité humaine et l’intégrité physique, le principe de la non-discrimination, l’égalité entre homme et femme, la protection des droits de l’enfant, la liberté de pensée, de croyance, de conviction et de conscience, la liberté d’opinion et d’expression et la protection de la vie privée.
Les Nations Unions encouragent les Tunisiennes et les Tunisiens à s’engager dans une discussion informée et sereine sur les recommandations du rapport, condamnent la campagne de dénigrement et d’incitation à la haine et à la violence contre les membres de la COLIBE et s’engagent à appuyer la tenue d’un débat public ouvert et constructif respectant la liberté d’opinion et d’expression de tous.
Rappelons que ce rapport a été dénigré de la part de plusieurs parties. L’Université Zitouna a annoncé qu’elle n’assume aucune responsabilité scientifique ou morale de ce qui a été présenté dans ce rapport présenté au président de la République le 1er juin dernier, estimant qu’il porte atteinte à l’Islam, à ses bases et à ses instructions.
Idem pour le syndicat de base des prédicateurs, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui a exprimé son « refus catégorique des propositions présentées dans le rapport de la Colibe ». Des propositions que le syndicat a qualifié de « contraires à la religion de l’Islam et destructives des valeurs familiales et des bonnes mœurs ».
Par ailleurs, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a apporté son soutien à la Colibe, soulignant l’importance de la discussion des questions à caractère social en toute liberté et a appelé les représentants de la société civile et les partis politiques à assumer leur responsabilité dans la lutte contre les courants extrémistes et obscurantistes.