L’Italie a longtemps Ă©tĂ© connue comme pied Ă terre « favori » des immigrants clandestins Africains. Étant la plus proche porte de secours pour intĂ©grer l’Union EuropĂ©enne, l’Italie a exprimĂ© sa grande inquiĂ©tude et a demandĂ© une intervention immĂ©diate de l’UE afin de mettre fin aux afflux de clandestins Tunisiens sur l’Ile de Lampedusa.
Le scénario se répète maintenant avec la Libye. Mais la pilule passe mal pour ses partenaires européens.
L’Italie est comme qui dirait entrain de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuĂ©.
Elle a demandĂ© avec insistance Ă l’UE de l’aider Ă faire face aux risques de crises humanitaires et de chaos dus aux venues massives de Libyens auxquelles elle « pourrait » faire face.
Le ministre italien de l’IntĂ©rieur Roberto Maroni a dit, lors de son arrivĂ©e a Bruxelles: « Je demande Ă l’Europe de prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour faire face Ă une urgence humanitaire catastrophique. On ne peut pas nous laisser seuls, c’est ma requĂŞte ».
Une menace de voir dĂ©barquer entre 1 et 1,5 million de rĂ©fugiĂ©s Libyens sur le sol Italien inquiète les autoritĂ©s du pays. Le ministre Maroni dit mĂŞme que ceci « mettrait Ă genoux n’importe quel État ». Il le demande clairement : un soutien de l’UE devrait ĂŞtre dĂ©pĂŞchĂ© vers l’Italie pour gĂ©rer cette situation Ă venir et pourquoi pas « Accepter le principe du partage du fardeau ».
Ces dires n’ont pas fait que des partisans. Les pays nordiques ont vivement critiquĂ© cette prise de position et s’indignent de voir ce pays crier au loup alors que personne n’a encore vu d’afflux massif de Libyens.
L’écho de ces rĂ©volutions et de ces consĂ©quences se fait mĂŞme ressentir de l’autre cotĂ© de la mĂ©diterranĂ©e. L’Europe se trouve ainsi divisĂ©e en deux entre pays du Nord, qui appellent fermement l’Italie Ă se calmer, et entre les pays du Sud, qui soutiennent l’Italie et qui s’inquiètent eux aussi pour leurs intĂ©rĂŞts et leur stabilitĂ©.