Suite à l’arrestation d’Azhar Al-Magouri, par les autorités tunisiennes, alors qu’il traversait la frontière tuniso-libyenne via Ras Jedir, la milice « Saha Hurriya Sabratha » a publié un communiqué dans lequel elle menace la Tunisie de représailles, selon le site « Libya Herald ».
Dans un communiqué de vœux à l’occasion de l’Aïd el Idha, les miliciens de Sabratha ont averti qu’il y aurait des « conséquences désastreuses » si la Tunisie ne libérait pas Al-Magouri, sans évoquer la nature de leur probable acte.
Les conséquences désastreuses dont parlent les miliciens pourraient être des prises d’otages, qui est l’unique acte de représailles auquel les miliciens ont eu recours, jusqu’ici, pour faire aboutir une exigence ou une revendication.
Le Conseil municipal de Sabratha et son Conseil militaire, ont aussi demandé la libération d’Al-Magouri, victime d’accusations sans fondement, selon eux. Ils ont aussi averti que si le président de l’agence Basmat Al-Rahma, n’est pas libéré, les relations entre la Libye et la Tunisie seraient sapées.
La séquestration des deux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari est encore d’actualité. On ignore toujours tout de leur sort, entre les informations qui annoncent tantôt leur mort, tantôt leur maintien en vie.
Ajoutant à cela la prise d’otage en juin dernier des dix Tunisiens du consulat général de Tunisie à Tripoli par le groupe armé Fajr Libya. Ces derniers ont été libérés après la libération de l’un de ses chefs Walid Al-Kalib, qui était détenu à Tunis.
La Tunisie avait aussi fermé son consulat à Tripoli. Elle ne dispose plus d’ambassade à Tripoli depuis 2014, sous le contrôle de la milice Fajr Libya. Le pays est déchiré entre différents groupes armés et deux gouvernements : le premier est reconnu par la communauté internationale alors que le second est sous contrôle de Fajr Libya, à Tripoli.
AM