La BM a fait savoir que les importations d’énergie se sont élevées à 50% de la demande en Tunisie en 2022 (contre 7% en 2010), portant la facture d’importations à 15 milliards de dinars.
Dans un Bulletin de Conjoncture sur la Tunisie « Réformer les subventions énergétiques pour une économie durable » (Printemps 2023), la BM a souligné que » les subventions énergétiques ont constitué une dépense importante dans le budget de la Tunisie.
Les subventions énergétiques ont représenté en moyenne 6,4% des dépenses publiques et 2,14% du PIB sur la période 2011-2021 « , mais ces charges se sont accrues, avec la récente augmentation des prix mondiaux des produits de base, pour représenter 5,3% du PIB et 15% des dépenses publiques, en 2022.
La BM a pointé du doigt « la dépendance croissante de la Tunisie vis-à-vis des importations d’énergie « . Elle a fait savoir que les importations d’énergie se sont élevées à 50% de la demande en Tunisie en 2022, (contre 7% en 2010), portant la facture d’importation d’énergie à 15 milliards de dinars, soit 10,3% du PIB, « ce qui explique la plus grande partie de l’augmentation du déficit du compte courant en 2022″.
L’institution a, par ailleurs, insisté sur les problèmes financiers majeurs impactant la STIR et la STEG, du fait ‘‘des fortes fluctuations du prix international du pétrole et la dépréciation du dinar. Ces deux facteurs font que les subventions réelles sont bien plus élevées que les subventions budgétisées (sur la base des projections initiales du prix du carburant et du taux de change) ».
La BM a réitéré l’impératif pour la Tunisie de développer les énergies renouvelables à grande échelle, afin de parvenir à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et aux importations, tout en réduisant le coût de production de l’électricité.
Ramzi