Aux heures de grande affluence, toutes les variétés de pain sont exposées dans les boulangeries, sauf la fameuse baguette à 200 millimes.
Les autorités doivent se rendre à l’évidence : le pain à 200 millimes, c’est presque révolu, comme l’est, d’ailleurs, le pain grand format qu’on appelle dans notre dialecte culinaire « Khobza ». Celui-ci a disparu de la circulation, si je ne m’abuse.
C’est presque partout la même histoire : au centre-ville de Tunis, A El Manazeh, cités Ennasr, La Marsa, Bizerte, Sousse, Sfax et les grandes métropoles, les baguettes sont de moins en moins présentes sur les étalages des boulangeries, surtout quand l’affluence se fait grande.
Pas d’explications de la part des maîtres des lieux. Ils vous disent tout simplement : Pas encore prêt !
Par contre, toutes les autres variétés de pain y sont minutieusement exposées. Le pain complet, le pain de campagne (eh oui), le pain de seigle, le pain au levain, les pains spéciaux. Sauf, bien sûr, la baguette qui n’est plus incontournable.
Evidemment, dans la fournaise des lieux, en plus de la canicule qui sévit dehors, rares sont les personnes qui vont attendre que les baguettes sortent du four ou qui ne sortiront jamais.
Résultat : tous les gens se rabattent sur des pains à 500 millimes pièce, le tarif minimum pratiqué sur ces variétés. Certaines variétés atteignent 1, 2 voire 3 et 4 dinars.
A se demander pourquoi l’Etat continue-t-il à subventionner le pain si celui-ci est introuvable ?