Le Front de salut national a annoncé qu’il rejette et boycotte le référendum, car « il repose sur un coup d’État contre la légitimité constitutionnelle et représente un retour à l’odieux régime présidentialiste ».
Il a également indiqué, dans un communiqué rendu public ce mardi 5 juillet 2022, que la copie de la Constitution présentée au referendum « confirme une fois de plus que la préparation de ce projet s’est inscrite dans le cadre d’un coup d’Etat contre la légitimité constitutionnelle, monopolisant tous les pouvoirs ».
Le Front de salut national a pointé du doigt la monopolisation, par le Président de la République, du pouvoir exécutif, faisant savoir que cette copie de la Constitution « prive pratiquement le Parlement de tout pouvoir de contrôle sur le gouvernement et le travail de l’exécutif dans son ensemble et affaiblit le pouvoir judiciaire, en supprimant le Conseil supérieur de magistrature élu et en le remplaçant par trois organes dont les membres sont nommés à l’ancienneté ».
« Ce projet a également supprimé le chapitre relatif aux collectivités locales, ainsi que les instances constitutionnelles indépendantes, à l’exception de l’ISIE », peut-on lire dans le communiqué.
Le Front de salut national est une formation regroupant des forces politiques, des membres de la société civile et des personnalités opposées à la politique du président de la République Kaïs Saïed. Il qualifie de coup d’État le processus du 25 juillet et regroupe, notamment, Ennahdha, le parti « Amal », « Al Irada », « Al Karama », Qalb Tounès et « Citoyens contre le coup d’État ».
Il compte un comité exécutif composée de Nejib Chebbi, Samira Chaouachi, Jawhar Ben Mbarek, Ridha Belhaj, Samir Dilou, Yosra Dali, Sami Chebbi, Mohamed Amin Saidani, Omar Sifaoui et Riadh Chaibi.