L’extradition de Baghdadi Mahmoudi, le dernier premier ministre de Kadhafi, est jugée par plusieurs personnalités, médias et organismes à l’instar d’Amnesty International comme un acte qui viole le les droits humains.
Clairement, en Tunsie, les partis et députés pros gouvernement en justifier l’extradition de Baghdadi par tous les moyens possibles. Le Partis Forum Démocratique pour le Travail et les libertés (Ettakatol) de Mustapha Ben Jaâfar, aussi le président de l’Assemblée nationale constituante, était dans la fête !
Toutefois, Selim Abdesslem, député à l’ANC, sous la bannière d’Ettakattol, n’a pas hésité en effet à fustiger son propre Parti et le désavouer carrément, pour sa position annoncée dans un communiqué rendu public hier, se prononçant pour « la légalité et la légitimité » d’une telle décision, celle prise par le gouvernement.
Ben Abdesslem continue sur le même chapitre, puisqu’il dénonce une faute juridique, une faute politique, une faute stratégique et une faute morale. Dans une longue lettre, le député précise qu’il ne défend pas la personne (Baghdadi Mahmoudi), mais « des principes adoptés par toutes les grandes démocraties en matière de sauvegarde des droits de l’homme ».
Une lettre qui n’a pas manqué de rallier les suffrages parmi les blogueurs et twitters, dont les réactions donnent raison à l’auteur et le soutiennent, cependant que certains lui ont suggéré de se retirer purement et simplement du Parti…
