Le Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales a dénoncé les déclarations du ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem, concernant les non-jeûneurs.
Brahem avait déclaré il y a quelques jours que la » minorité non pratiquante se doit de respecter les croyances et la foi des 98% à 99% de Tunisiens (la majorité) pendant le Ramadan ».
Ces propos « incitent à la violation des libertés individuelles soit par l’institution sécuritaire soit par les hors la loi », selon le comité qui a appelé respect par tous, dont en premier les autorités publiques, des articles 6, 21 et 49 de la Constitution face à la récurrence des discours portant atteinte aux libertés individuelles durant le mois de Ramadan.
« Le ministre de l’Intérieur est responsable de la sécurité de tous les Tunisiens quelles que soient leurs appartenances idéologiques ou religieuses », a-t-on ajouté. « Les démocraties reposent sur le respect des minorités et la garantie de leurs droits ».
Le comité a appelé le gouvernement et le pouvoir judiciaire à prendre toutes les mesures légales nécessaires pour faire face à de telles violations et poursuivre en justice leurs auteurs.