Le débat sur l’insertion de la Chariaa dans la constitution tunisienne, en tant que source unique de la loi, connaît chaque semaine (ou presque) un nouveau rebondissement, et ce, malgré l’annonce de la position de principe d’Ennahdha et de son chef, de maintenir l’article 1 de la constitution tel qu’il est.
Cette fois, c’est au tour du leader d’Al Qaida de se mêler des affaires tunisiennes, rapporte Le Monde. Aymen Al-Zouahiri, successeur de Ben Laden à la tête d’Al Qaida, a appelé les Tunisiens à défendre becs et ongles la Chariaa.
Dans un enregistrement audio, relayé par plusieurs sites islamistes, Al Zouahiri accuse Ennahdha de trahir l’Islam et de s’être renié. Pour le chef d’Al Qaida, le parti de Ghannouchi est en train « d’inventer un Islam acceptable aux yeux du département d’État américain, de l’Union européenne ou (…) des pays du Golfe ».
Alors que la Tunisie souffre d’une bipolarisation, de plus en plus sévère, de sa société, caractérisée par des agressions salafistes, un peu partout dans le pays (Jendouba, Sidi Bouzid, etc..), voilà que le chef d’un célèbre mouvement terroriste se permet d’en rajouter une couche.
Rappelons que l’agence de presse Baghdad International Agency News a annoncé, le 5 juin, que des documents secrets avaient été découverts en Irak, appelant les dirigeants d’Al Qaida en Irak à se repositionner en Tunisie dans le but de s’y restructurer. Des informations qui n’ont néanmoins pas été confirmées officiellement par les autorités irakiennes.