L’ancien juge auprès du tribunal administratif Ahmed Souab, a indiqué, hier jeudi 7 septembre, lors d’un atelier de travail sur le thème de « La corruption : complexité et modalité d’action », qu’il n’existe pas de volonté politique pour lutter contre la corruption et que les partis traitent la question sur la base de « calculs politiques ».
Ahmed Souab a notamment révélé que des jugements émis par les tribunaux en matière de lutte contre la corruption ne sont pas exécutés, et qu’il s’agit donc d’une des formes de corruption.
Le rôle des autorités politiques dans la lutte contre la corruption n’est pas imposant, selon lui, et aucun portefeuille ministériel ou secrétariat d’Etat chargé du dossier de la corruption n’existe dans le nouveau gouvernement annoncé par Youssef Chahed.
« Le document de Carthage qui définit l’action du gouvernement d’union nationale réserve pourtant tout un axe à la lutte contre la corruption qu’il a détaillé en dix points », a-t-il souligné.
S’agissant de la commission de confiscation, Ahmed Souab a indiqué qu’elle détient des informations détaillées concernant les personnes impliquées dans la corruption sous l’ancien régime. Il a appelé dans ce sens la commission à relancer ce dossier.