La désignation d’un nouveau Premier ministre, en l’occurrence Mehdi Jomaa, aura sûrement été le clou des discussions qui ont eu lieu, aujourd’hui entre l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Jacob Walles, d’une part avec le président de Nidaa Tounes, Béji Caid Essebsi ; d’autre part avec celui du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Jacob Walles s’est d’abord rendu au siège de Nidaa Tounes où il a été accueilli par Béji Caid Essebsi en présence du membre du bureau exécutif du parti chargé des relations extérieur, Mohsen Marzouk. Bien que rien n’ait filtré sur le contenu de cet entretien, nul doute qu’il a un rapport direct avec le Dialogue national et la toute récente désignation d’un chef de gouvernement. Désignation par ailleurs «boudée» par Nidaa Tounes qui a choisi de se retirer et de ne pas participer au vote du choix du Premier ministre.
Jacob Walles est-il allé tâter le pouls au sein de Nidaa Tounes comme il l’a également fait en allant rendre visite au siège d’Ennahdha ?
Nidaa Tounes a justifié son retrait de samedi dernier par l’absence de consensus tout en exprimant, sur sa page Facebook, sa volonté à soutenir le nouveau gouvernement à condition que celui-ci s’engage à traiter les questions urgentes que sont la lutte contre le terrorisme, l’aspect sécuritaire, la prise de mesures pour remettre l’économie du pays sur les rails, la révision des nominations partisanes effectuées au sein de l’Administration, la dissolution des LPR, etc.
A Montplaisir, Jacob Walles s’est entretenu avec Rached Ghannouchi en présence d’Ameur Laarayedh, Fethi Ayadi et Lotfi Zitoun sur la reprise du Dialogue national et la désignation de Mehdi Jomaa à la tête du gouvernement afin d’achever cette période transitoire. Transition qui jouit toujours du soutien des Etats-Unis, comme on peut le constater d’après ces entretiens politiques.