Le secteur agricole tunisien est-il à même de relancer l’économie ? Pourront-nous envisager une économie moderne fondée sur l’agriculture ? Pour répondre à ces questions, il faut tout d’abord connaitre l’avis des acteurs de ce secteur.
« L’agriculture est l’avenir de la Tunisie et la solution adéquate pour résoudre les problèmes sociaux et économiques du pays », a déclaré le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Abdelmajid Zar.
Intervenant, hier jeudi, 25 janvier 2018, lors du congrès de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Gabès, Zar a indiqué que » le tourisme, une filière importante, ne peut à lui seul constituer la base de l’économie nationale d’autant plus qu’il est un secteur vulnérable « .
Selon lui, la Tunisie est parvenue grâce au dur labeur de ses agriculteurs à enregistrer un excédent de production dans plusieurs produits agricoles, avant d’ajouter que le pays peut garantir sa sécurité alimentaire en cas de prise de décisions fortes qui peuvent résoudre un nombre de problématiques du secteur dont notamment la question de l’eau, rapporte l’agence TAP.
En tout cas, la Tunisie vise la relance de ce secteur en multipliant des projets agricole très ambitieux. Samir Taieb, le ministre de l’Agriculture avait annoncé en novembre 2017 que 15 mégaprojets d’une valeur de 1,686 milliard de dinars ont été lancés.
L’eau, principale entrave
La Tunisie souffre d’un déficit hydrique et les ressources en eaux dans les barrages ont chuté entre 2016 et 2017, de 1426 millions de m3 à environ 700 millions de m3.
Un Fonds des catastrophes naturelles visant à indemniser les agriculteurs sinistrés à cause des catastrophes naturelles, pourra être créé prochainement.
Des financements de l’ordre de 60 millions de dinars seront mobilisés pour ce fonds, dont 20 millions de dinars seront mobilisés par l’Etat et 20 MD par les agriculteurs en plus d’une participation de la communauté nationale estimée à 20MD.