Le gouvernement tunisien a soumis un projet de loi au Parlement visant à obtenir un prêt de 10 millions de dinars koweïtiens (environ 35 millions de dinars tunisiens) auprès du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe.
Cette demande, actuellement à l’étude par les commissions des finances et de la planification stratégique, vise à moderniser les infrastructures ferroviaires, un élément clé pour relancer l’industrie du phosphate.
Le ministre en charge du projet a souligné l’état de dégradation avancé du réseau ferroviaire, qui n’a pas été modernisé depuis plus de 40 ans.
Avant 2011, le transport ferroviaire du phosphate représentait près de 40% des revenus de la SNCFT, avec un volume annuel de 8 millions de tonnes. Cependant, la chute de la production de phosphate a entraîné une baisse significative du transport ferroviaire.
Afin d’inverser la tendance, le gouvernement ambitionne de porter la production de phosphate à 6 millions de tonnes d’ici 2025. Pour atteindre cet objectif, une remise à niveau du réseau ferroviaire est jugée indispensable.
Le prêt sollicité devrait financer la rénovation de 50 kilomètres de voies ferrées, s’inscrivant dans un programme plus vaste de modernisation du transport ferroviaire du phosphate et d’amélioration de la compétitivité du secteur.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer l’exportation du phosphate, un secteur stratégique pour l’économie du pays.