Les nouveaux chiffres dévoilés par l’Observatoire national de la sécurité routière montrent une évolution inquiétante : la route fait plus de morts en 2025 malgré une légère baisse du nombre total d’accidents.
Le Colonel-Major Haythem Chaabani a présenté ces données sur Mosaïque FM, pointant une hausse notable de la gravité des collisions. La situation met en lumière la persistance d’un phénomène meurtrier, malgré les campagnes et les mesures préventives.
Une année marquée par un paradoxe statistique
Depuis le début de 2025 et jusqu’au 9 décembre, la Tunisie a enregistré 4942 accidents ayant causé 1145 décès et 6553 blessés. Les chiffres montrent un recul du volume des accidents mais une mortalité en hausse de 5% par rapport à 2024, tandis que les blessés progressent d’environ 1%. Les données consolidées laissent apparaître une contradiction : moins de collisions, mais davantage de victimes.
L’ONSR confirme une violence accrue des sinistres routiers. Les accidents mortels totalisent 1009 cas, provoquant à eux seuls 1145 décès et 788 blessés, traduisant une létalité nettement supérieure aux années précédentes. La hausse de la gravité devient ainsi le marqueur dominant de l’année 2025.
Des gouvernorats particulièrement touchés
La répartition territoriale révèle une concentration frappante des accidents les plus meurtriers. Tunis arrive en tête avec 110 accidents mortels, soit 11% du total national. Sfax suit avec 98 cas, puis Nabeul (72) et Médenine (71). À eux seuls, ces quatre gouvernorats cumuleraient 34% de l’ensemble des accidents mortels enregistrés dans le pays.
La baisse du nombre global d’accidents pourrait laisser entrevoir une amélioration. Pourtant, la hausse de la mortalité rappelle que les efforts engagés ne parviennent pas encore à enrayer la dangerosité croissante du réseau routier.
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