Ă€ quelques jours de la fin de l’annĂ©e 2011, l’heure est au bilan pour la Compagnie des Phosphates de Gafsa. MinĂ©e par les grèves, les manifestations et autres sit-in, la CPG a enregistrĂ© des pertes record.
Selon la TAP, la Compagnie estime ses pertes Ă 400 millions de dinars, dues surtout Ă l’arrĂŞt total, depuis quatre mois, des opĂ©rations de commercialisation du phosphate, que ce soit sur le marchĂ© local ou extĂ©rieur. Il faut ajouter Ă cela l’inactivitĂ© des centres de production du phosphate Ă Moularès et Redayef, ce qui donne une situation catastrophique qui peut l’ĂŞtre davantage si la Compagnie perd ses marchĂ©s Ă cause de son incapacitĂ© Ă tenir ses engagements. Il faut savoir que les quantitĂ©s de phosphate extraites sont estimĂ©es Ă moins de trois millions de tonnes, contre 13 millions de tonnes en 2010.
InterrogĂ© par Shems FM, le chef du service de gestion des cadres Ă la CPG, Mohieddine Sghaier, a exprimĂ© son dĂ©pit face Ă ce qui se passe après, notamment, les Ă©normes dĂ©gâts causĂ©s par les incendies perpĂ©trĂ©s Ă l’administration de Moularès et de Mdhila.
Les difficultĂ©s que connaĂ®t la CPG pourraient l’empĂŞcher de payer, dans trois mois, les salaires de ses 5500 employĂ©s, et ce, d’après des directeurs de la Compagnie. Cette dernière Ă©tant Ă©tatique, le non-paiement de ses employĂ©s peut s’avĂ©rer dĂ©licat Ă gĂ©rer, car c’est Ă l’État de « se dĂ©brouiller » financièrement pour rĂ©soudre ce casse-tĂŞte. D’oĂą l’appel au gouvernement, par les agents de la CPG, afin de sauver, au plus vite, la Compagnie et lui permettre de sortir de la crise dans laquelle elle se noie.