Le ministre de la SantĂ© tunisien, Mustapha Ferjani, a rĂ©cemment accueilli une dĂ©lĂ©gation de la Banque mondiale, dirigĂ©e par Alexandre Arrobbio, reprĂ©sentant en Tunisie, et Michele Gragnolati, directeur pour la SantĂ©, l’Alimentation et la Population pour la rĂ©gion Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Cette rencontre, Ă laquelle ont participĂ© des responsables du ministère, s’est tenue dans le cadre d’une mission de coopĂ©ration de la Banque mondiale en Tunisie, du 4 au 8 novembre 2024. L’objectif de cette mission est le lancement d’un programme de 125 millions de dollars destinĂ© Ă renforcer le système de santĂ© tunisien, en partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre les Ă©pidĂ©mies. Ce projet dĂ©butera en 2025, selon un communiquĂ© du ministère.
Les discussions ont abordé trois grandes priorités pour le secteur de la santé. Tout d’abord, l’amélioration de la préparation aux urgences sanitaires et épidémiques : le programme vise à renforcer le Centre des opérations stratégiques du ministère, à moderniser la surveillance épidémiologique et à développer les systèmes de collecte et d’analyse des données de santé. Ce volet inclut aussi des actions pour optimiser la gestion des ressources humaines, renforcer les équipes d’intervention rapide, soutenir les laboratoires et créer des laboratoires de référence pour le diagnostic.
Le second axe du projet porte sur le développement des soins de santé primaires. Il prévoit la restructuration des services de première ligne, notamment par le renforcement des programmes de prévention et de dépistage, la modernisation des centres de soins primaires et la numérisation des dossiers pour un suivi plus rigoureux des patients. Des équipements fonctionnant à l’énergie solaire seront également déployés dans les zones prioritaires.
Enfin, le renforcement des services hospitaliers et d’urgence figure parmi les priorités. Ce volet comprend l’extension des départements d’urgence mobile, l’acquisition de nouvelles ambulances, l’amélioration de la gestion des équipements médicaux de pointe, et la mise en place d’un système intégré d’information hospitalière pour optimiser les services de santé dans le pays.
