« Le fonds monétaire international (FMI) n’a pas imposé de diktat à la Tunisie dans le cadre de son programme de réformes purement tunisien », a indiqué, hier Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI.
Jihad Azour a tenu, jeudi 13 avril 2023, une conférence de presse en marge des réunions du Printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington dans laquelle il a apporté des éléments de réponse au président Kais Saied.
Le président de la République avait exprimé son rejet de tout diktat de l’extérieur notamment en ce qui concerne les réformes économiques structurelles exigées par le FMI comme la levée de la compensation sur nombreux produits de consommation de base en contrepartie du financement.
Lors de cette conférence de presse, Jihad Azour a indiqué que « chaque réforme a des répercussions qu’il convient d’alléger tout en focalisant sur les perspectives positives et c’est ce que le FMI est en train faire en coordination avec les autorités tunisiennes ».
Il a également précisé que « le FMI n’a reçu aucune demande de la part des autorités tunisiennes pour la révision de son programme de réformes », soulignant que le FMI continuera à appuyer la Tunisie et que d’autres institutions internationales ont aussi promis de la soutenir en vue de résoudre les problèmes d’inflation et garantir la stabilité économique.
« Le programme de réformes proposé par la Tunisie et sujet de négociation continue avec le FMI depuis plus de 12 mois, tient compte des défis et offre des perspectives pour l’avenir qui nécessitent la promotion de l’investissement notamment dans le secteur privé », a-t-il dit.
Dans ce contexte, il a souligné l’importance d’évaluer l’efficacité des entreprises publiques et de trouver des solutions à l’impact de leurs dettes sur l’économie nationale mettant l’accent sur la nécessité d’encourager le financement du secteur privé.
Azour a indiqué qu’il existe un ensemble de mesures mises en place par le gouvernement tunisien pour réorienter le système de protection sociale afin de le rendre plus ciblé et en faire profiter les personnes les plus nécessiteuses.