La Tunisie a fermement condamné les frappes menées contre la République islamique d’Iran, en particulier le bombardement de ses installations nucléaires par les États-Unis et par Israel, les qualifiant d’« agressions sionistes flagrantes ».
Dans un communiqué, les autorités tunisiennes ont appelé à l’arrêt immédiat de cette escalade, affirmant que le droit international ne peut en aucun cas justifier ou couvrir de tels actes, quels qu’en soient les motifs.
« Soit le droit international s’applique à tous, malgré ses imperfections, soit il est purement et simplement vidé de son sens », avertit Tunis, dénonçant une mise à l’écart délibérée des principes fondamentaux de la légalité internationale et un mépris croissant des règles communes.
La Tunisie insiste également sur la nécessité de ne pas détourner l’attention de crimes tout aussi graves, notamment la guerre d’extermination en cours contre le peuple palestinien. Le communiqué pointe du doigt certains médias qui, selon lui, passent sous silence les violations commises par Israël et concentrent toute la couverture sur la confrontation avec l’Iran. Une manœuvre perçue comme une tentative de briser la volonté du peuple palestinien de recouvrer ses droits légitimes.
« Cette volonté ne fléchira jamais tant que le peuple palestinien n’aura pas obtenu l’intégralité de ses droits et établi son État indépendant, souverain sur toute la Palestine, avec Al-Qods pour capitale », souligne la Tunisie.
Le message tunisien prend également une dimension plus large, en dénonçant l’effondrement progressif de l’ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale. Pour Tunis, l’avenir appartient aux peuples libres, porteurs de valeurs humaines universelles, aspirant à l’égalité réelle, au respect de leur droit à l’autodétermination et au rejet définitif de toute forme de discrimination.
Enfin, le communiqué critique une vision du monde encore marquée par une hiérarchisation entre « nations civilisées » et peuples considérés comme inférieurs, voire inhumains. Une conception que la Tunisie juge dépassée et dangereuse, surtout dans un contexte mondial encore marqué par les séquelles du colonialisme, les conflits entretenus et le pillage des ressources.