Décidément, les barbus et les adeptes de la nouvelle dictature, encouragés par l’impunité et les excuses qu’on leur trouve du côté du pouvoir, chaque fois qu’ils dépassent les limites du tolérable, sont prêts à tout pour imposer leur projet moyenâgeux et leurs programmes contre la démocratie et la liberté. Après l’échec de leur sit in devant le siège de la TV nationale où ils sont passés de la provocation aux agressions verbales et physiques sans rien récolter à part le tollé de la société civile, certains parmi eux
et certains des leurs continuent à s’attaquer aux medias et aux journalistes
C’est ainsi qu’aujourd’hui lors d’une émission matinale transmise en direct sur la chaîne nationale sous l’intitulé « espace de la famille », un participant appelant de la France pour donner son avis sur le sujet mis en débat, s’en est pris à l’animatrice.
Sans rien dire sur le sujet, il lui a lancé « N’as-tu pas honte de porter une mini-jupe à ton âge ? ». Lorsque l’animatrice lui a demandé de revenir au sujet, il l’a carrément insultée. Cela s’est passé en direct, à la télé et devant des milliers de téléspectateurs. C’était en sus de la condamnation du patron de Nessma TV, le cadeau que nous ont réservé les ennemis de la démocratie en cette journée mondiale de la liberté de la presse. En insultant la journaliste, l’agresseur a insulté les téléspectateurs et les Tunisiens qui commencent à prendre goût à la presse locale et à faire confiance aux gens de la profession.
Cette attaque en direct confirme que contrairement à ce qui se dit dans le discours officiel, les partisans de la presse d’apologie et les ennemis de la liberté, parmi les sit inneurs et leurs alliés, ne se contentent pas de manifester leur mécontentement et d’exprimer leur opinion. L’insulte télévisée de ce jour n’est qu’un échantillon de la violence qu’ils ont pratiquée contre les journalistes et les employés de l’ERTT durant leur sit in devant le siège de la TV.
La séquence a vite fait le tour du réseau social pour dénoncer cette nouvelle agression loin d’être innocente. Mais pire que l’acte, l’attitude des autorités est encore condamnable. En gardant le silence sur ces agressions qui se multiplient de jour en jour et en cherchant des alibis aux menaces salafistes, elles leur donnent l’occasion d’opérer tranquillement au détriment de l’ordre public, de la sécurité des citoyens et du devenir du projet républicain.
Dans des circonstances normales, l’animatrice devait porter plainte, sa direction devait la soutenir et le syndicat des journalistes devait aller au-delà de la condamnation. Pour l’instant, seuls les internautes sur facebook ont manifesté leur soutien et ont stigmatisé cette attaque ignoble sur un citoyen avant d’être journaliste.