L’avocat de la défense dans l’affaire dite « Instalingo », Mokhtar Jmaii, a déclaré, lundi, au cours d’une conférence de presse, que le dossier de l’affaire manque « d’éléments de preuves concrètes ».
Il s’agit d’une affaire de « propagande médiatique et de règlement de comptes », a-t-il estimé.
L’avocat a présenté « Instalingo » comme étant une société commerciale produisant des contenus médiatiques, artistiques et dans le e-marketing qui opère à l’échelle internationale.
Et d’ajouter que « le législateur tunisien a connaissance de cause de ce genre de sociétés de production et des sociétés à caractère commercial ».
L’avocat a, en outre, tenu à préciser qu' »Instalingo ne traite pas avec des régimes politiques, mais avec des parties commerciales, médiatiques et administratives dans le monde entier ».
L’avocat a, par ailleurs, critiqué « l’acharnement » du Tribunal de Sousse II qui « ne veut pas lâcher le dossier », sachant que « l’affaire a été, dans un premier temps, classée temporairement et tous les prévenus ont été laissés en liberté », a-t-il dit.
Le collectif de défense a déposé plusieurs demandes de retrait du dossier pour vice de procédures, mais le Tribunal de Sousse II a montré une « insistance inexpliquée », selon l’avocat.
S’agissant de l’éventuel lien entre la société et le mouvement « Ennahdha », Jmaii a affirmé qu’il n’y a aucun accord liant Instalingo au parti « Ennahdha ».
« Le seul accord conclu avec cette société a été avec Abdelkrim Zbidi, candidat à la présidentielle de 2019 pour sa campagne électorale », a-t-il fait savoir.