La grève des médecins entamée le 3 janvier a abordé, aujourd’hui, son dernier virage avec l’organisation d’une imposante marche entamée devant le siège du ministère de la Santé à Bab Saadoun et qui s’est dirigée vers l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, le but étant de faire plier le ministre de la Santé publique Abdeltif Mekki suite au projet de loi contesté par les médecins résidents et internes des hôpitaux et qui prévoit un service obligatoire pour les nouveaux résidents et internes pour une période de trois années dans les régions de l’intérieur.
Mais cette marche dénote également le ras-le-bol de tout un secteur, miné par des conditions de travail catastrophiques, selon les médecins. Dès lors, les revendications sont multiples et commencent par l’abandon du projet de loi, l’amélioration des conditions, mais aussi des excuses officielles d’Abdeltif Mekki après l’agression du professeur Chokri Kaddour, Chef de Service d’anesthésie Réanimation à l’Institut de neurochirurgie, devant le siège du ministère de la Santé, vendredi dernier.
Après quatre jours de mobilisation et de réunions, les syndicats de la Santé avaient décidé d’organiser une marche de protestation qui a été une réussite totale avec une immense foule de médecins, étudiants et professionnels de la santé, soutenus, par ailleurs, par des citoyens solidaires.
De son côté, le ministre de la Santé, qui ne s’est toujours pas exprimé face aux revendications si ce n’est la condamnation de l’agression subie par le Pr. Kaddour, se terre dans un mutisme assourdissant…