Hillary Clinton sera de nouveau en Tunisie, mais cette fois, sa visite entre dans le cadre de sa participation à la 9ème session du « Forum pour l’Avenir » qui doit se tenir du 11 au 13 décembre 2012.
C’est dans un contexte particulièrement difficile, que la Secrétaire d’Etat US va venir s’enquérir des avancées faites par cette Tunisie lancée dans un processus démocratique décidément très harassant.
Elle sera probablement déçue de constater que la Tunisie, ce pays sur lequel parient les Etats Unis en tant que modèle pour toute la région est paralysé au sens propre comme au sens figuré.
La venue de Clinton intervient à un mauvais moment pour l’image qui sera reflétée d’une Tunisie bloquée par une grève générale et ne sachant plus sur quel pied danser.
Qu’il paraît loin le temps où le Congrès US se mettait debout pour applaudir ce petit pays d’où tout est parti.
Malheureusement, le 14 Septembre est passé par là et depuis cette attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, la tension n’est pas retombée et les soubresauts sont de plus en plus fréquents, obéissant au rythme des secousses sismiques qui succèdent au tremblement de terre.
Hillary Clinton possède une approche précise de la situation. Mais sa participation au « Forum pour l’Avenir » lui permettra de vraiment tâter le pouls sur le terrain.
Attendu que cet événement est organisé, conjointement, par les ministères des Affaires étrangères tunisien et américain, avec la participation des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de ceux du G8, ainsi que des organisations régionales et internationales et des représentants de la société civile et du secteur privé, il représente l’occasion propice de dépasser les luttes intestines et de se pencher sérieusement sur cette voie qui mène vers la démocratie à l’image des thèmes qui seront débattus lors du Forum : renforcement du rôle de la femme, gouvernance économique et création d’entreprises, liberté d’expression, etc.
Hillary Clinton sera-telle un prétexte pour mettre en sourdine les désaccords politique, enterrer la hache de guerre ou décréter une trêve entre le gouvernement dominé par Ennahdha et la Centrale syndicale en faveur d’un rééquilibrage des forces ?!