L’ancien ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Hatem El Echi estime que le mouvement Ennahdha a corrompu la justice.
Invité, ce lundi 14 mars 2022 à s’exprimer sur les ondes de Shems fm, sur la justice, il a rappelé que la révocation sans justification de 81 magistrats par l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri en 2012, a ravager le système judiciaire.
Hatem El Echi a expliqué qu’au cours de cette période, les magistrats vivaient dans un état de terreur suite à la décision de Noureddine Bhiri de révoquer ces 81 juges.
« Des partis au pouvoir, à cette époque, sont également intervenus dans le système judiciaire », indiquant qu’Ennahda et Nidaa Tounes se sont ingérés dans les élections du Conseil supérieur de la magistrature en 2016.
« En 2016, ces partis se sont immiscés dans le système judiciaire. Le mouvement Ennahda d’un côté et Nidaa Tounes de l’autre ont essayé de placer des membres qui leur étaient fidèles », a-t-il dit.
En mai 2012, et dans le cadre de l’assainissement de la Justice, la décision de révoquer 81 magistrats, avait été annoncée comme étant une première liste.
A l’époque, le ministère de la Justice visait à mettre un terme à une situation marginale où des magistrats continuent à s’impliquer dans des affaires de corruption après la révolution du 14 janvier.
Il s’agissait donc, toujours selon le département de la Justice, de magistrats qui ont des antécédents en matière de corruption et qui persistent dans ce domaine en dépit des menaces de poursuites.