Ces propos ont été largement critiqués sur les réseaux sociaux et associés à un projet de division du pays.
Sur le plateau de Zitouna TV, le président du conseil de la Choura d’Ennahdha Abdelkrim Harouni est allé jusqu’à déclarer que les jeunes d’Ennahdha seront déployés pour aider les forces de sécurité en vue de protéger les biens privés et publics.
Evoquant le nouveau bureau exécutif de son parti, Harouni a bizarrement dit que les jeunes d’Ennahdha seront sur le terrain pour appuyer les forces de sécurité et protéger les biens publics et privés aux côtés des forces sécuritaires.
S’agit-il d’un message adressé implicitement aux bases du mouvement Ennahdha ? Rien n’est sûr, car pour Harouni, il n’est pas question de mettre en péril la sécurité des Tunisiens.
Sauf que les forces sécuritaires, en dépit de quelques dérapages, ont prouvé leur capacité à gérer cette situation de chaos observée durant les derniers jours.
Déployer les jeunes d’Ennahdha nous fait certainement rappeler l’activité des Ligues de protection de la révolution, un mouvement proche du parti islamiste, qui avait été à l’origine de plusieurs actes de violence dont notamment l’attaque contre le siège de l’UGTT en 2012.
Ces déclarations interviennent dans un contexte sécuritaire et social extrêmement sensible en Tunisie. Plusieurs manifestations et troubles nocturnes ont secoué la Tunisie durant ces derniers jours sur fond d’une colère sociale face à la dégradation de la situation socioéconomique.
Hichem Mechichi a indiqué qu’il comprenait les manifestants et leur désir de s’exprimer, mais a aussi tenu à rappeler que rien ne justifie le non-respect du couvre-feu, les actes de pillage et la dégradation des biens.
« Je comprend vos revendications, mais il y a une différence entre protestations légitimes et actes de pillage et de violence », avait-il dit.
https://www.youtube.com/watch?v=YyYb1APnegM&feature=emb_title