Le député Zouhair Makhlouf (indépendant), a été condamné à un an de prison ferme pour harcèlement sexuel et atteinte à la pudeur dans une affaire qui remonte à octobre 2019, a rapporté, ce vendredi 12 novembre, Issam Khemiri, porte-parole du Tribunal de première instance de Nabeul.
En octobre 2019, Zouhair Makhlouf avait été photographié, dans sa voiture en train de se masturber et les photos avaient été publiées sur les réseaux sociaux.
Pour se défendre, Makhlouf avait indiqué, qu’étant diabétique, il était en train d’uriner dans une bouteille, et non de se masturber.
Selon la version de la lycéenne, qui avait pris les photos, Makhlouf l’a suivie et harcelée lorsqu’elle se rendait à son lycée à Dar Chaabane (Nabeul). Par la suite, il aurait décidé de se masturber sous les yeux de la jeune fille, qui n’a pas hésité à prendre les photos et à les partager sur les réseaux sociaux.
Cette affaire avait fait polémique lorsque la chambre d’accusation de la cour d’appel de Nabeul avait décidé de révoquer la décision de clore l’enquête rendue par le tribunal de première instance de Nabeul.
Zouhaier Makhlouf avait d’abord été accusé de harcèlement sexuel, avant de voir ce chef d’accusation réduit en délit d’atteinte à la pudeur. Des organisations et associations avaient, à l’époque, exprimé « leur inquiétude face à des pratiques contraires aux principes de la justice qui menacent l’institution judiciaire et contribuent à l’affaiblir et à porter atteinte à son indépendance (…) ».
Ces associations et organisations soulignaient que l’affaire de harcèlement liée au député Zouhaier Makhlouf avait connu plusieurs violations procédurales.