Démissionnaire de son poste de Secrétaire général d’Ennahdha, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali, s’est exprimé sur les ondes de la radio Mosaique FM, revenant sur son actualité et surtout son futur proche.
Ne niant pas la possibilité de se présenter à la prochaine présidentielle, Hamadi Jebali pose toutefois des «conditions». La première est qu’il ne sera pas le candidat d’Ennahdha mais qu’il se présentera sous une bannière indépendante s’il décide de briguer la magistrature suprême. Tout dépendra, cependant des conditions du pays, fait-il savoir !
Entre autres conditions à moitié voilées, celle concernant la candidature du président provisoire Moncef Marzouki. Selon Hamadi Jebali, Marzouki doit démissionner pour pouvoir se représenter. Un avis que ne partage pas l’intéressé lui-même. Dans une récente interview accordée récemment au magazine marocain Tel Quel, Moncef Marzouki a confirmé son intention de ne pas démissionner.
«Pourquoi démissionnerais-je ? Aucun Etat au monde n’exige la démission d’un président s’il est candidat», avait-il répondu alors que la future loi électorale pourrait exiger que les candidats quittent leur poste six mois avant le scrutin.
Pour Hamadi Jebali qui a trouvé une belle occasion de «régler ses comptes» la démission du président actuel est nécessaire pour que tous les candidats aient les mêmes chances en évitant les suspicions en rapport avec le financement de sa campagne électorale avec les moyens de l’Etat.
Hamadi Jebali ne s’arrêtera pas là puisqu’il en rajoutera une couche avec son lot de révélations sur l’affaire Baghdadi Mahmoudi, assurant que Moncef Marzouki était au courant de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi contrairement à ce que le président avait affirmé à l’époque.