Dans une vidéo publiée ce jeudi, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaakoubi, a salué les enseignants grévistes et le taux de réussite élevé de la grève, décrétée depuis le 17 avril.
« Nous n’avons aucun choix que celui de lutter encore, de continuer le combat et de tenir bon, en dépit de toutes les attaques médiatiques que nous sommes en train de subir », a-t-il ajouté, dénonçant le gouvernement qui « utilise les médias pour retourner l’opinion publique contre la fédération et les enseignants ».
« Toutes leurs tentatives sont vouées à l’échec car ces déclarations ne pourront jamais porter atteinte à notre relation avec les élèves », a-t-il dit.
Selon Yaâkoubi, les revendications des enseignants ne sont pas uniquement financières comme l’a avancé hier, le ministre de l’Education Hatem Ben Salem, lors de sa déclaration à 24/7 sur El Hiwar Ettounsi. Il a également dénoncé les « tentatives de dénigrement » des enseignants et a accusé le gouvernement de vouloir les « diaboliser ».
Comportement condamnable
Hatem Ben Salem a confirmé hier les chiffres de l’UGTT quant à la réussite de la grève des professeurs. Selon lui, le mouvement n’a pas été seulement suivi à 97% mais plutôt à 100% dans la mesure où tous les établissements étaient fermés.
Il a également décrié le comportement inacceptable de certains enseignants qui ont nargué des parents en colère et inquiets pour leurs enfants, en jouant du luth dans les salles des professeurs. Il s’agit de cas isolés mais le comportement reste condamnable et rejaillit sur tout le corps enseignant.
Il a d’ailleurs pointé du doit la Fédération de l’enseignement secondaire qui devra, selon lui, assumer ses responsabilités en rapport avec les répercussions néfastes de cette crise.
500 MD
Accusant le syndicat de l’enseignement secondaire d’avoir recours à un langage et un discours extrémistes, Hatem Ben Salem a indiqué que « les demandes sont hallucinantes » puisque le syndicat veut négocier avec l’Etat des revendications de l’ordre de 500 millions de dinars.
Selon lui, l’Etat reste ouvert à la négociation mais n’accepte aucunement les menaces ni prendre les élèves en otage en bloquant leurs notes. Il a d’ailleurs indiqué que ce blocage des notes risque de faire glisser l’année scolaire vers une année blanche.
Rappelons-le, les professeurs du secondaire poursuivent ce jeudi 19 avril 2018, la suspension des cours en entamant leur troisième journée de grève.