Après une cavale de plus d’un an, Ghazi Beji, ce jeune tunisien condamné par la justice à 7 ans et demi de prison pour publication de caricatures du Prophète Mohamed sur les réseaux sociaux, vient de se voir accorder l’asile politique en France rapporte l’AFP.
Un des soutiens de Ghazi affirme à l’agence de presse avoir eu vent de «la bonne nouvelle» ce matin. L’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) lui a finalement octroyé le statut de réfugié politique.
Ghazi Beji avait rejoint la France après un long périple, passant par la Turquie, la Grèce et ensuite la Roumanie. Il avait fui la Tunisie après avoir été condamné, par contumace, pour des caricatures jugées offensantes envers le Prophète.
Son «complice», Jaber Mejri avait écopé, lui aussi, de la même peine et se trouve toujours en prison malgré une demande de grâce présidentielle. L’OFPRA a visiblement jugé la peine disproportionnée, par rapport aux faits incriminés, et considéré le jeune tunisien susceptible de jouir d’un statut de réfugié.
Plus de deux ans après la révolution, cette nouvelle, qui tombe le jour de la condamnation des Femen à 4 mois de prison ferme, donne la piètre image d’une Tunisie toujours hostile et extrêmement répressive en matière de liberté d’expression.