La première ministre italienne Giorgia Meloni a appelé ce samedi 20 mai, lors du sommet du G7 au Japon le Fonds monétaire international (FMI) à adopter une approche «pragmatique» pour débloquer des financements à la Tunisie sans conditions préalables.
« La Tunisie se trouve dans une situation très difficile, une fragilité politique évidente et face à un risque de défaut de paiement imminent », a-t-elle dit lors d’une session avec les autres dirigeants des sept principales démocraties industrialisées.
Or, « les négociations entre le FMI et la Tunisie sont de fait bloquées », a-t-elle déploré, selon des propos rapportés par sa délégation. Selon Mme Meloni, l’institution financière internationale fait preuve d’une « certaine rigidité » car elle n’a « pas obtenu » du président tunisien Kais Saied « toutes les garanties qui seraient nécessaires ».
« C’est compréhensible d’un côté, mais de l’autre, sommes-nous certains que cette rigidité soit la meilleure voie à suivre ? Si ce gouvernement tombe, savons-nous quelles seraient les alternatives? Je crois que l’approche doit être pragmatique, sinon nous risquons d’aggraver des situations déjà mal engagées », a plaidé la chef du gouvernement italien.
En marge du G7 à Hiroshima, Giorgia Meloni a d’ailleurs rencontré la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour évoquer « la question de l’immigration et notamment la Tunisie », selon cette source italienne.