Dans un communiqué publié aujourd’hui, mardi 7 août, à l’occasion du 56ème anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP), la fédération internationale des ligues des droits de l’homme exprime « son refus catégorique de ce qui a été proposé par la commission des droits et des libertés disant que « la femme est la complémentaire de l’homme au sein de la famille » tout en réaffirmant son attachement au principe d’égalité entre les sexes ».
La FIDH appelle « les membres de l’ANC à retirer cette proposition et à adhérer au principe de l’égalité totale et effective entre les hommes et les femmes ». Elle a réaffirmé son « attachement aux acquis du CSP tout en renouvelant notre revendication en ce qui concerne la constitutionnalisation des droits humains des femmes ». Elle salue « les composantes de la société civile pour leur éveil citoyen, et les appelons à continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’une constitution qui consacre et garantit les objectifs de la révolution : Liberté, dignité, égalité et justice sociale ».
« Le 13 août 1956 a été promulgué le premier texte de loi qui depuis légifère les relations au sein de la famille, garantit un certain nombre d’acquis, pose les bases d’un (nouveau) modèle moderniste de la famille tunisienne consacrant les droits des garçons et des filles à l’éducation, garantissant un âge minimum légal pour le mariage, prohibant le mariage des petites filles, pénalisant la polygamie, facilitant le divorce judiciaire quand la vie conjugale devient impossible. Et à l’occasion de la commémoration de la promulgation du CSP, alors que nous devrions saisir cette opportunité pour enregistrer d’autres acquis pour les femmes, nous nous retrouvons face à des propositions rétrogrades et passéistes », ajoute FIDH.
À noter que d’autres associations, ATFD, AFTURD, Amnesty International, LTDH, CNLT et UGTT ont aussi participé à l’élaboration de ce communiqué.