Pour l’expert économique et financier, Ezzeddine Saidane, le danger pour la Tunisie serait de continuer à contracter des prêts sans mener des réformes profondes de son économie.
Invité à la séance « Mission Impossible » de Borhane Bessaies, sur Radio IFM, Ezzeddine Saidane a souligné que « l’appui financier de 500 millions de dollars accordé par l’Arabie saoudite à la Tunisie ne représente en définitive que 6,5 jours d’importation, ou encore trois semaines de salaires de la fonction publique. »
Ezzeddine Saidane a rappelé qu’un jour d’importation coûte à la Tunisie 235 millions de dinars, et que les salaires de la fonction publique sont de 2 milliards de dinars par mois.
L’expert économique a indiqué que ce prêt est destiné à appuyer les finances publiques et non pas à financer l’économie, c’est-à-dire qu’il ne sera pas dépensé dans des investissements créateurs de richesse, ce qui est grave se désole-t-il.
L’urgence pour la Tunisie, poursuit-il, ce n’est pas uniquement de contracter des prêts, mais que ces prêts soient accompagnés par des réformes profondes de l’économie. C’est à ce prix qu’on pourra entrevoir une meilleure assise économique et financière, inisite-t-il.
Le Royaume d’Arabie saoudite a accordé, jeudi, 20 juillet, à la Tunisie un appui financier consistant en un prêt de 400 millions de dollars et un don de 100 millions de dollars.
L’accord a été signé entre la ministre des Finances et le ministre saoudien des Finances au palais du gouvernement à la Kasbah en présence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.