La déclaration n’est pas passée inaperçue. Hier, Abdelkrim Harouni, président du Conseil de la Choura d’Ennahdha, a critiqué Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement désigné par Kais Saied.
« Pour nous, Fakhfakh est loin de l’union nationale, et la différence est grande entre lui et Ennahdha. En fin de compte, il a formé un gouvernement de parents et d’amis », a-t-il notamment dit.
Ce lundi 17 février 2020, le parti Ettakatol a répliqué à travers un communiqué dans lequel il précise d’abord « ne pas être concerné par des portefeuilles ministériels au sein du gouvernement d’Elyes Fakhfakh ».
Il précise également « qu’aucune des personnalités proposées par le chef du gouvernement désigné n’appartient à Ettakatol » contrairement aux déclarations du président du bloc d’Ennahdha, Noureddine Bhiri et d’Abdelkarim Harouni concernant l’appartenance de sept ministres à Ettakatol.
Ettakatol précise en outre que Lobna Jribi, pressentie en tant que ministre des technologies de la communication et de l’économie numérique a démissionné d’Ettakatol en 2015 et n’a participé à aucune de ses activités lors des cinq dernières années.
Ettakatol va plus loin en rappelant à Ennahdha qu’il n’est pas représenté à l’ARP et qu’il n’a pas été consulté par Elyes Fakhfakh pendant le processus de formation du gouvernement.
Enfin, Ettakatol exige de Harouni et Bhiri des excuses pour « leurs propos qui portent atteintes à l’intégrité du parti et au chef du gouvernement désigné et contribuent à crisper davantage le climat politique ».