La tension monte entre l’UGTT et le ministre de l’Education après les déclarations de ce dernier, menaçant les enseignants suppléants de sanctions.
Ce jeudi 20 octobre 2022, le ministre de l’Education, Fethi Sellaouti a appelé les enseignants suppléants à reprendre les cours leur promettant que leur situation professionnelle sera régularisée, dans quatre ans au plus.
Il a rappelé que 150 mille élèves n’ont toujours pas repris les cours depuis la rentrée en raison de l’absence des enseignants suppléants (promotion 2022) dont le nombre dépasse les 5800.
Fethi Sellaouati a annoncé que le gouvernement s’engageait à appliquer les accords signés avec les anciens gouvernements, mais que la situation actuelle ne le permet pas.
En effet, les enseignants suppléants devaient être recrutés en tant qu’enseignants intérimaires, depuis septembre 2022, en vertu du décret 58 de l’année 2019. Or, le ministère de l’Enseignement veut les recruter en tant que contractuels, d’où le blocage.
Fethi Sellaouti est allé plus loin en accordant un délai pour les enseignants suppléants sous peine de sanction. « Des délais pour rejoindre leurs postes seront fixés aux enseignants suppléants et s’ils ne rejoignent pas leur lieu de travail dans ces délais, ce sera considéré comme un abandon de poste », a-t-il précisé, aujourd’hui sur les ondes de Mosaique fm.
Une menace qui a été mal prise par le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri. ce dernier a jugé ces déclarations inacceptables, signalant que « les propositions du ministère ne répondent pas aux attentes des enseignants suppléants ».
Hier, le secrétaire général du syndicat général de l’enseignement de base, Nabil Haouachi, a affirmé que le syndicat appellera les enseignants suppléants à poursuivre leur grève, jusqu’à la réalisation de leurs revendications, notamment l’application de la loi et le statut accordé par un texte en vigueur depuis 2019.
Haouachi a fait savoir que le syndicat « continuera d’appeler à la grève et qu’il est hors de question que les enseignants reprennent le travail si les propositions du ministère ne répondent pas un minimum à leurs doléances ».
Il est à rappeler que le ministère de l’Education a annoncé, avant-hier soir, l’échec des négociations avec la partie syndicale, à l’issue de la séance de dialogue entre les deux parties.