A l’issue d’une réunion de son bureau exécutif, le mouvement Ennahdha a annoncé son refus de la décision de dissoudre le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
Considérant qu’il s’agit d’une décision inconstitutionnelle »visant à mettre la main sur l’établissement judiciaire », le mouvement a estimé que le président de la République cherche à utiliser la justice comme outil pour liquider ses opposants politiques et centraliser le système pour une autocratie absolue.
Ennahdha a souligné que le pouvoir judiciaire est une autorité indépendante et que le CSM garantit l’impartialité et représente ainsi l’un des piliers les plus importants de la construction démocratique.
Il a affirmé sa détermination inconditionnelle à s’engager dans toutes les formes de lutte civile pacifique aux côtés de tous les partis partisans et civils et du peuple tunisien libre afin de faire annuler cette décision qu’il a qualifiée d’injuste.
Le parti a indiqué que la séparation des pouvoirs et l’indépendance du pouvoir judiciaire sont des acquis constitutionnels absolument irréversibles, et que ce que le président de la République a fait représente une rupture totale avec la Constitution et un coup porté à ce qui reste de la »légitimité usée » face à l’incapacité totale de gérer les rouages de l’État, d’améliorer les conditions de vie des citoyens et de préserver leur dignité.