Feriel Ouerghi, ministre de l’Economie et de la planification, et Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du bureau régional de la Banque africaine pour le développement en Tunisie, ont signé, ce mercredi 31 janvier 2024 une convention de financements d’une valeur de 81,9 millions d’euros (276 millions de dinars) et ce, en présence de la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui
Ce financement doit soutenir un projet d’amélioration de la qualité des eaux usées épurées pour une meilleure résilience aux changements climatiques (PAQEE-RCC).
Le projet comprend notamment, l’irrigation de 3000 hectares de terres agricoles, l’amélioration des conditions de vie de plus de 670 mille citoyens dans les 11 gouvernorats et la création de 250 emplois directs et 1000 postes indirects.
Il porte notamment, sur le renouvellement des équipements électromécaniques et l’utilisation de l’énergie photovoltaïque dans 19 stations d’épurations dans les 11 gouvernorats concernés à savoir Nabeul, Zagouan, Béja, Jendouba, Kasserine, Sidi Bouzid, Sfax, Gafsa, Tozeur Kébili et Médenine.
Ce projet s’inscrit notamment dans le cadre de l’économie circulaire avec la réutilisation des eaux usées traitées pouvant contribuer à l’amélioration du bilan hydrique face aux changements climatiques.
Selon Malinne Blomberg, la situation hydrique actuelle a eu de réels impacts socioéconomiques, tandis que la réutilisation des eaux usées traitées ne dépasse pas les 10%. Elle considère que ce projet permettra le développement des énergies renouvelables et la réduction des couts d’exploitation, et ce, à la faveur de l’installation de 13 systèmes d’énergie solaire photovoltaïque au niveau des systèmes de traitement avec une capacité totale d’environ 6000 kilowatts.
En Tunisie, on ne compte que 125 stations d’épuration permettant de collecter et de traiter chaque année environ 290 millions de mètres cubes, dont seulement 20% sont réutilisés.