Lors de sa rencontre, lundi 10 janvier au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement Najla Bouden, le chef de l’Etat Kais Saied est revenu encore une fois sur l’initiative de la consultation nationale électronique.
Saied a estimé que la consultation électronique n’est pas une nouveauté. Elle a été adoptée dans des pays de l’Amérique latine notamment au Chili et au Brésil, a-t-il affirmé, rappelant par la même occasion, le texte élaboré en Tunisie concernant la réglementation des consultations publiques.
Il a, à cette occasion, salué les efforts fournis par le gouvernement en vue de bien préparer cette consultation, ajoutant qu’il s’agit d’un outil pour se renseigner sur les aspirations et les opinions dominantes sur divers sujets, selon de nouvelles visions et méthodes.
Evoquant la question de la spéculation, le président Kaïs Saïed a souligné l’impératif d’émettre un décret prévoyant une punition carcérale pour les spéculateurs.
Annoncée par le président de la République comme point de départ du calendrier électoral, la consultation nationale à distance ne fait pas l’unanimité.
L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et plusieurs partis politiques ont annoncé explicitement leur refus à une telle alternative. Pourtant, pour le président de la République c’est le meilleur moyen pour faire participer les citoyens et notamment les jeunes au débat public.
Le président de la République, Kais Saied, avait annoncé un calendrier électoral qui aboutira à des élections législatives en décembre 2022. Mais avant, tout un processus sera lancé, à commencer par la consultation nationale à distance. Prévue à partir de ce 1er janvier, elle sera finalement lancée le 15 janvier.
Sur le portail officiel de la consultation, on indique en effet, qu’à partir de ce 1er janvier, des opérations blanches sont organisées dans les maisons de jeunes des différents gouvernorats, la plateforme sera totalement accessible à partir du 15 janvier.
La consultation va comprendre 30 questions, avec des espaces de libre expression pour les citoyens qui participeront avec une identité cachée et protégée.